Beaucoup de gens ont une fausse idée selon laquelle une transition de genre ne peut avoir lieu qu'une fois la majorité atteinte, à 18 ans.
Il existe de nombreuses idées fausses et de désinformation sur le processus de transition de genre, mais voici comment il est vraiment réglementé au Québec.
Au Québec, il n'y a pas de limite d'âge fixe pour commencer les bloqueurs d'hormones. Cependant, il est nécessaire que l'enfant ait atteint le stade 2 du développement pubertaire selon l'échelle de Tanner et qu'il éprouve une détresse importante liée aux premiers signes de puberté. Avant l'âge de 14 ans, le consentement des parents est requis, mais même au-delà de cet âge, la présence de la famille est fortement encouragée par les intervenant.e.s de l'organisme Trans Mauricie/Centre-du-Québec.
Les hormones, telles que l'œstrogène et la testostérone, sont prescrites aux jeunes qui ont "la maturité de comprendre leur impact", car elles entraînent des changements permanents tels que la pilosité, la mue de la voix et l'augmentation de la taille du clitoris. Contrairement aux bloqueurs pubertaires, ces hormones peuvent également avoir un impact sur la fertilité, donc il est recommandé de conserver des échantillons de sperme ou d'ovules. Avant de commencer le traitement, une évaluation psychosociale approfondie est conseillée.
Selon les directives de la communauté médicale au Québec, les jeunes en transition commencent progressivement à prendre de la testostérone ou de l'œstrogène, en augmentant progressivement les doses. Cela leur permet de s'habituer progressivement aux changements corporels, ou de les stopper s'ils décident de faire marche arrière.
Les intervenants de Trans Mauricie/Centre-du-Québec s'engage à fournir des informations précises aux personnes entamant un parcours de transition quant aux effets secondaires et aux conséquences possibles d'un traitement hormonal.
La procédure est moins claire pour les personnes non binaires qui cherchent parfois des soins pour s'affirmer. Certaines personnes aimeraient éviter complètement la puberté pour maintenir une apparence androgyne, ou pour avoir une voix plus masculine sans pilosité. Cependant, il n'est pas possible de prendre des bloqueurs à long terme ou de choisir les effets des hormones. Les microdoses d'hormones peuvent être prescrites, mais une fois que les changements physiques se manifestent, il n'est pas possible de revenir en arrière. Il est donc important que les personnes soient conscientes de cela.
En ce qui concerne les interventions de confirmation de genre sur des mineurs et les adultes, toutes ces interventions sont effectuées à la GrS de Montréal https://www.grsmontreal.com , qui est le seul établissement au Canada à offrir ces services spécialisés.
Chaque demande est examinée et approuvée individuellement par des experts du Centre Métropolitain de Chirurgie, une division du Complexe chirurgical GRS, en collaboration avec des cliniques spécialisées en soins d’affirmation de genre. Les critères à respecter et les lettres de soutien de professionnels de la santé mentale sont nécessaires pour pouvoir bénéficier de ces interventions, qui sont prises en charge par la Régie de l’assurance maladie du Québec. La mastectomie peut être réalisée à partir de 16 ans, tandis que les opérations génitales comme la phalloplastie et la vaginoplastie ne sont effectuées qu’à la majorité.
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