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Que signifie la détransition ?


Ces dernières années, il y a eu une inquiétude démesurée sur la question de la "détransition". Lorsqu'une personne détransitionne, elle cherche à revenir en arrière sur des étapes de sa transition sociale, médicale et/ou juridique.

Détransitionner ne signifie pas forcément regretter sa transition. Il existe de multiples raisons pour lesquelles une personne peut décider de faire des ajustements à sa transition. Les processus de détransition sont aussi variés que les processus de transition, et peuvent avoir des implications sociales, juridiques et/ou médicales en fonction des étapes déjà franchies dans le processus initial de transition.


Des études révèlent que certaines personnes qui détransitionnent optent pour leur nom de naissance original, tandis que d'autres préfèrent adopter un nouveau nom différent.

Depuis 2023 il est possible de modifier du prénom et/ou de la mention de genre plusieurs fois auprès à l'état civil.


Après l'arrêt du traitement à la testostérone, les changements physiques tels que la voix plus basse et la croissance des poils sur le visage et le corps peuvent ne pas revenir entièrement à leur état initial. La redistribution de la masse musculaire et de la graisse se fera progressivement pour retrouver une composition corporelle similaire à celle d'avant le début de l'hormonothérapie.

Une utilisation prolongée de la testostérone peut affecter la fertilité, cependant, si les ovaires sont toujours présents, le cycle menstruel naturel peut reprendre après quelques semaines. Il est important de noter que tant que les ovaires ne sont pas retirés, il reste une possibilité de fécondité. Par conséquent, il est recommandé de prendre des précautions contre une grossesse non désirée.


Lorsque l'on cesse de prendre des œstrogènes, la composition corporelle retrouve progressivement son état initial, avec une redistribution de la masse musculaire et des graisses. Si les testicules sont toujours présents, la fonction testiculaire reprend généralement après quelques semaines ou mois, selon la durée de l'hormonothérapie précédente.

En cas de retrait des testicules, il est essentiel de prendre des hormones correspondant à son sexe assigné à la naissance pour prévenir l'ostéoporose. Il est recommandé de discuter avec un endocrinologue ou un médecin avant d'arrêter les hormones d'affirmation de genre afin de trouver la dose optimale et éviter les effets indésirables. Il est possible d'ajuster la dose d'hormones sans nécessairement arrêter complètement le traitement.


Il est possible de renverser une opération de chirurgie mammaire assez facilement. Pour les augmentations mammaires, les implants peuvent être retirés. Pour les mastectomies, une reconstruction mammaire peut également être réalisée, ce qui est commun pour les femmes cisgenres subissant une mastectomie en raison d'un risque de cancer du sein.

En ce qui concerne la prise en charge par l'assurance maladie du Québec, chaque cas est évalué de manière individuelle. Les critères de remboursement peuvent varier en fonction de la situation spécifique de la personne, de son historique médical, et de la recommandation d'un professionnel de santé.

Il est recommandé de consulter un médecin spécialiste ou un chirurgien de la GRS pour obtenir des informations précises.


La GRS de Montréal ne réalise pas de chirurgie d'inversion, car elle se concentre principalement sur la chirurgie de réassignation de genre pour les personnes transgenres. Si une personne subissant une chirurgie de réassignation de genre souhaite faire machine arrière et détransitionner, elle devra rechercher d'autres chirurgiens ou cliniques spécialisées dans ce type de procédure. Il est important de consulter des professionnels de la santé qualifiés et spécialisés dans la détransition pour obtenir des informations et des soins appropriés.


La détransition est-elle synonyme de regret ?


Autrefois, la détransition était liée à des sentiments de regret concernant toute la démarche de transition. Cependant, les études cliniques indiquent qu'un très faible pourcentage de personnes trans regrettent d'avoir entamé une transition médicale. Il est important de faire la distinction entre le regret global d'une transition et le regret lié à des résultats décevants ou des complications spécifiques. Par ailleurs, le regret ne signifie pas nécessairement que la personne souhaite revenir en arrière ou arrêter de s'identifier comme trans.


Cependant, il est important de noter que toutes les personnes remettant en question les mesures prises lors d'une transition ne cherchent pas nécessairement à revenir en arrière. Certains individus peuvent avoir simplement une meilleure compréhension de leur identité de genre, se sentir plus à l'aise dans leur expression de genre et choisir de ne pas subir la chirurgie de réassignation de genre. Il est donc incorrect de supposer que tous ceux qui réfléchissent à leur transition le font dans un état de regret ou de négativité.


Il y a diverses motivations qui poussent les personnes à revisiter certaines étapes de leur transition.

Les motifs les plus couramment évoqués dans les études sont :


1.Certaines personnes trans peuvent être insatisfaites avec les résultats de certaines étapes de leur transition, comme par exemple la chirurgie ou les hormones. Elles peuvent donc décider de revisiter ces étapes dans le but d'obtenir des résultats plus conformes à leur identité de genre.

2.Les personnes trans peuvent découvrir de nouvelles facettes de leur identité de genre au fil du temps, ce qui peut les amener à vouloir revisiter certaines étapes de leur transition pour mieux correspondre à leur identité actuelle.

3.Les personnes trans peuvent subir des pressions sociales ou familiales pour modifier certaines aspects de leur transition, par exemple pour être plus conformes à leur genre assigné à la naissance ou pour être mieux acceptées par leur entourage.

4.Des complications médicales ou des problèmes de santé liés à la transition peuvent nécessiter une révision des étapes initiales pour garantir la santé et le bien-être de la personne trans.

5. Certaines personnes trans pensent que la transition était la solution magique à leurs problèmes, mais parfois elles se rendent compte que cela ne règle pas tous leurs soucis et qu'il y a encore des défis à surmonter.


Il est important de respecter le choix et l'identité de chaque individu, qu'ils décident de rester dans leur genre de transition ou de revenir à leur genre d'origine. Chacun a le droit de se définir comme bon lui semble, sans pression ni jugement. La détransition ne devrait pas être perçue comme un échec ou une remise en cause de l'identité trans, mais plutôt comme une évolution personnelle vers une identité plus authentique et confortable pour la personne concernée. Il est essentiel d'offrir un soutien et une compréhension à toute personne qui traverse ce processus, dans le respect de leur individualité et de leur bien-être.


Il est essentiel que les individus qui ont des incertitudes concernant le début d'une transition, qui souhaitent retourner à des étapes antérieures ou arrêter de s'identifier comme trans, consultent un.e intervenant.e de Trans Mauricie/Centre-du-Québec. Les études démontrent que ceux qui souhaitent revenir sur des étapes de leur transition ressentent souvent de la honte et appréhendent d'être jugés.


Pour les qu'intervenant.e de Trans Mauricie/Centre-du-Québec, il est difficile de prédire si la personne qu'iels reçoivent regretteront certaines étapes de la transition dans l'avenir. Il est donc essentiel pour les intervenant.e.s, que les rencontres ne visent pas à éviter les regrets, mais à informer et à guider les individus dans leurs choix. Il est important pour les intervenant.e.s de Trans Mauricie/Centre-du-Québec de discuter en profondeur des avantages, des risques et des conséquences de la transition, et d'ajuster les attentes irréalistes. Une transition sociale, juridique et/ou médicale ne convient pas à tout le monde.


Il est important de reconnaître que la remise en question ou la révision de la transition ne signifie pas nécessairement un retour en arrière, mais plutôt une démarche de réflexion et de prise de conscience de ses besoins et de ses valeurs.

En tant que guide, il est primordial d'être à l'écoute, d'être ouvert aux questionnements et aux incertitudes de la personne, et de l'accompagner dans la recherche de solutions qui sont en accord avec sa propre identité et son bien-être. Il est également important de fournir un soutien émotionnel et psychologique tout au long du processus, en encourageant la personne à exprimer ses émotions et en l'aidant à identifier ses ressources et ses capacités pour surmonter les obstacles.







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