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  • zenitudetrans

''Errance''

Dernière mise à jour : 23 mai

Ce soir, je déambule dans les rues du quartier gay de Montréal, l'âme en ruine, au gré de mon ennui, des pas qui me mènent nulle part, comme ma vie.


Comme j'aimerais me perdre dans les bras de quelqu'un jusqu'à tard dans la nuit. M'assoupir contre un corps qui réchaufferait mon cœur si froid. Qui me réanimerait.


Ma silhouette n'est qu'une ombre sur le trottoir, que les passants piétinent au passage sans même me prêter une petite attention.


Je m'enfonce dans une ruelle sombre pour m'allumer un petit paradis, peut-être qu'à travers la fumée, je vais voir se dessiner la silhouette de mon amour perdu, celle qui manque à ma vie.


Oui, bien sûr, j'ai tenté de la remplacer. Avec un peu d'entraînement, le petit homme anesthésié dans mon crâne enfumé, j'ai fait la rencontre de lesbiennes. Mais je suis resté sans vie dans leurs bras. Le sentiment n'était pas au rendez-vous.


Mon cœur, mon pauvre cœur, ne débordait pas d'amour pour ces femmes, les battements dans ma poitrine, eux, lui étaient encore destinés à mon amour perdu.


Devant cet écran de fumée que je vais laisser planer derrière moi, je reprends ma marche lasse, l'air en décrépitude, en quête d'un visage qui me la rappellerait, cette tant aimée.


Elle n'était plus qu'un mirage à travers mon paradis artificiel, qui a finalement embrouillé mon esprit.


Je continue mon errance, en quête de moi-même, en quête d'une vie que je n'espère plus.


Je finis par m'asseoir au coin d'un immeuble pour regarder défiler les gens, je m'endors là jusqu'au petit matin. Mon âme est itinérante.


Extrait du journal personnel (souvenirs) de Samuel

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