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  • zenitudetrans

Les espoirs brisés à la table familiale.


Dans la chaleur tamisée de la salle à manger, la famille était réunie autour de la table pour un souper tranquille. Les assiettes étaient remplies de délices cuisinés avec amour, et le rire des enfants résonnait joyeusement dans la pièce. C'était l'un de ces moments précieux où les liens familiaux étaient renforcés autour d'une table.

Les parents, sourires bienveillants aux lèvres, ont décidé de poser une question qui semblait être le sujet de la soirée : les projets d'avenir des enfants.

« Et vous, mes chéris », a commencé la mère avec tendresse, « que souhaitez-vous devenir quand vous serez grands ? »

Mon frère a levé les yeux de son assiette, ses yeux brillants d'excitation. « Moi, je veux être un chercheur de vestiges de la préhistoire ! » a-t-il annoncé avec fierté. Ses mots étaient empreints de passion et d'émerveillement pour les mystères du passé.

Mon cœur a battu un peu plus vite alors que j'attendais mon tour avec impatience, espérant que cette fois-ci, mes aspirations seraient accueillies avec compréhension et encouragement.

« Et toi, ma chérie ? » a demandé mon père, son regard bienveillant posé sur moi.

J'ai pris une profonde inspiration, me préparant à révéler mon rêve avec l'espoir d'une réponse différente, moins décevante que celle du capitaine du Roberval.

« Je veux être un capitaine de bateau », ai-je dit avec une lueur d'espoir dans les yeux, priant silencieusement pour que mes paroles soient enfin entendues.

Un silence momentané a enveloppé la table, chacun absorbant mes paroles avec attention. Puis, le visage de mes parents s'est illuminé de sourires, et j'ai senti un frisson de soulagement me parcourir. Peut-être, juste peut-être, ils comprendraient cette fois-ci.

Mais alors que leurs yeux se sont croisés, j'ai vu une ombre de confusion passer dans leurs regards. Mon cœur s'est serré alors que je réalisais que mes espoirs étaient encore une fois balayés par le vent de la désapprobation.

À sept ans, je savais déjà qui j'étais vraiment, même si le monde semblait ne pas le comprendre. J'étais tellement convaincue de ne pas être une fille, et j'avais espéré que mes parents le savaient aussi. Mais ce soir-là, alors que la déception s'insinuait une fois de plus dans mon cœur, j'ai compris que le chemin vers l'acceptation de soi serait long et semé d'embûches. Et pourtant, malgré tout, je gardais espoir qu'un jour, mes rêves seraient enfin entendus et respectés.


Extrait du journal personnel (souvenirs) de Samuel

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