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  • zenitudetrans

"Refuser les étiquettes : Un témoignage de rébellion et d'authenticité"



Je me replonge souvent dans ces souvenirs doux et chaleureux, ces moments où mon père m'invitait à l'accompagner à la pêche ou à la chasse. Pour moi, ces instants étaient bien plus que de simples sorties ; ils étaient des trésors que je savourais avec tout mon cœur. Les discussions pendant que nous nous aventurions dans la nature, les silences partagés en observant la nature, chaque moment était précieux, rempli de complicité et d'amour paternel.


Mais alors que j'approchais de l'adolescence, quelque chose a changé. Les invitations à ces sorties se sont espacées, et je me suis retrouvé perdu, me demandant ce qui avait bien pu se passer. C'était comme si mon père s'éloignait peu à peu de moi, et je ne comprenais pas pourquoi.


J'ai demander à ma mère ce qui se passait. Sa réponse m'a frappée comme un coup de poignard en plein cœur. Elle m'a expliqué que selon certaines croyances, à l'adolescence, les pères devaient se détacher de leurs filles pour les laisser apprendre à devenir des femmes auprès de leur mère. C'était supposé être "normal".


Cette révélation m'a laissé bouleversé et désemparé.


Pourquoi devrais-je perdre ces moments précieux avec mon père simplement parce que j'étais un adolescent ?


Pourquoi devrais-je être privée de son amour et de son soutien juste au moment où j'avais le plus besoin de lui ?


Malgré cette explication, une partie de moi refusait d'accepter cette idée. Ces moments avec mon père étaient bien plus que des activités de loisirs ; ils étaient le ciment qui renforçait notre lien familial. Je refusais de croire qu'ils devaient prendre fin simplement parce que j'étais un adolescent.


Après avoir pris la décision courageuse de parler ouvertement à mon père de mes sentiments et de mes craintes, j'ai été confronté à une réponse qui a ébranlé les fondements de ma confiance en lui et en notre relation.


Mon père a répété les mêmes mots que ma mère m'avait déjà dits, renforçant l'idée que ma féminité devait être façonnée et surveillée par ma mère. Il a exprimé sa préoccupation quant au risque de devenir un "garçon manqué", comme si c'était la pire chose qui puisse m'arriver.


Ces mots ont été comme un coup de coup de foudre. Ils ont trahi mes sentiments les plus profonds, mes luttes internes et mes aspirations cachées. Car au fond de moi, je me sentais différent, je me sentais comme un garçon.

Le simple fait d'entendre mon père répéter ces mots ''devenir une femme'' comme si c'était une vérité immuable, a déclenché en moi une révolte silencieuse. Je me suis rendu compte que je refusais d'être réduite à une étiquette, à une catégorie simpliste qui ne tenait pas compte de la complexité de mon être.


Car au fond de moi, je savais que je n'étais pas simplement une "femme". Je suis bien plus que cela. Je suis une personne avec des sentiments, des pensées et des désirs qui ne peuvent être enfermés dans des cases étroites et rigides.


J'ai réalisé que je devais défendre ma vérité, même si cela signifiait défier les normes sociales et les attentes de ma famille. Je refuse d'être limitée par des étiquettes ou des rôles prédéfinis. Je suis déterminée à vivre ma vie authentiquement, en accord avec qui je suis vraiment, quel que soit le jugement ou la désapprobation des autres.


Mon refus d'être étiquetée comme une "femme" est un acte de rébellion contre les normes restrictives de la société, un refus de me conformer à des attentes qui ne me représentent pas.


extrait du journal personnel (souvenirs) de Samuel





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